Méningiomes

Qu’est-ce qu’un méningiome?

Un méningiome est une tumeur cérébrale développée à partir de cellules des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière appelées les méninges. Les méningiomes sont classés en plusieurs grades, dont le comportement est d’agressivité croissante : le grade I est dit bénin, le grade II atypique, et enfin le grade III malin (mais le grade III représente moins de 5% des méningiomes).

 

Quels signes cliniques sont susceptibles d’être associés à la présence d’un méningiome?

Les méningiomes peuvent entraîner des symptômes neurologiques tels des maux de tête, des pertes de mémoire, une faiblesse ou des sensations anormales dans le bras ou la jambe, des problèmes d’équilibre, des troubles de la parole, de la vue, des vertiges, une baisse de l’audition, une perte de l’odorat, un changement de personnalité, voire des crises d’épilepsie; mais ils peuvent encore être responsable d’un épaississement d’un os du crâne (i.e., bosse) ou d’une exophtalmie (i.e., œil exorbité).

Il est surtout important de savoir que les symptômes apparaissent le plus souvent progressivement et qu’un méningiome peut ne donner aucun symptôme pendant des années, à part, parfois, un sentiment dépressif et/ou des troubles divers, dont la cause a pu être cherchée pendant des années sans succès…

 

Quelle prise en charge thérapeutique ?

Selon la taille de la lésion, sa localisation, les signes et symptômes associés

Le méningiome peut souvent être simplement surveillé par imageries séquentielles. Néanmoins, quand la tumeur progresse, ou qu’elle est responsable de symptômes, le traitement s’impose. La chirurgie est alors le traitement de référence. L’exérèse se fait par microchirurgie guidée par ordinateur avec une instrumentation spécifique. Mais il peut être parfois très risqué d’opérer un méningiome situé dans une région critique ou d’accès difficile (en particulier la base du crâne). Dans ces situations, la radiochirurgie Gammaknife seule ou combinée à une exérèse partielle microchirurgicale est une meilleure option.

 

 

Méningiomes et Médicaments Hormonaux ((à mettre dans la rubrique actualités)

 

Que sont ©Androcur©, ©Lutényl, ©Lutéran et leurs génériques?

Ce sont des médicaments hormonaux, dérivés de la progestérone, qui peuvent être prescrits dans différentes conditions :  ©Androcur est essentiellement indiqué pour le traitement de l’hyperpilosité sevère chez la femme (mais a aussi pu être utilisé comme contraceptif ou le traitement de l’acné); tandis que ©Lutéran est prescrit dans les troubles gynécologiques liés à une insuffisance en progestérone et notamment ceux observés en période préménopausique (irrégularités menstruelles, syndrome prémenstruel, mastodynie…) mais aussi les hémorragies fonctionnelles et ménorragies des fibromes, l’endométriose, les dysménorrhées…; enfin ©Lutényl est employé traitement de la ménopause en complément des estrogènes.

 

Quels sont les risques de méningiome associés à ces traitements hormonaux?

Plusieurs études réalisée par l’Assurance maladie et le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE en coopération avec le service de neurochirurgie de l’hôpital Lariboisière à Paris, ot permis de préciser la relation entre la prise de ces médicaments hormonaux et et l’apparition de méningiome :

Concernant ©Androcur, il est apparu qu’une longue exposition à forte dose du médicament multipliait par 7 le risque d’avoir un méningiome nécessitant un traitement spécifique.

Concernant ©Lutéran ou ©Lutényl, elles ont confirmé le sur-risque de méningiome chez les femmes exposées et montré une augmentation importante du risque avec la dose utilisée, la durée du traitement et l’âge de la patiente. Ainsi, les femmes traitées plus de 6 mois sont exposées à un risque multiplié respectivement par 3,3 et 3,4 par rapport au risque de base, puis par 12,5 à partir d’une dose cumulée correspondant à 5 ans de traitement pour ©Lutényl et par 7 à partir d’une dose cumulée correspondant à 3,5 ans d’utilisation de ©Lutéran. Par ailleurs, le risque de méningiome conduisant à une chirurgie augmente fortement avec l’âge.

 

Quelles sont les recommandations de l’ANSM?
Traitement par ©Androcur Traitement par ©Lutéran ou ©Lutényl
·         Une IRM cérébrale doit être réalisée avant de débuter le traitement pour tous les patients, et notamment pour les hommes amenés à prendre ce traitement pour un cancer de la prostate.

·         En cas de poursuite de traitement par Androcur, I’IRM sera renouvelée à 5 ans puis tous les 2 ans si I’IRM à 5 ans est normale.

·         En cas de découverte de méningiome, le traitement doit être arrêté définitivement. Un avis neurochirurgical est recommandé.

 

Une IRM cérébrale doit être réalisée quel que soit l’âge de la patiente :

·         à tout moment pendant ou après le traitement en cas de signes évocateurs de méningiomes ;

·         au bout d’1 an de traitement lorsque le traitement nécessite d’être poursuivi, puis 5 ans après la première IRM, puis tous les 2 ans tant que le traitement est poursuivi ;

·         à l’initiation du traitement en cas de facteurs de risque identifiés de méningiome (antécédent de radiothérapie encéphalique dans l’enfance ou neurofibromatose de type 2).

En cas d’antécédents de méningiome, si la mise en place d’un traitement hormonal est envisagée ou qu’une grossesse est souhaitée, une prise en charge pluridisciplinaire doit être mise en place.

 

 

Lien vers dernières recommandations avec actu en date de déc 2021

https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/lutenyl-luteran/recommandations-dutilisation-et-de-suivi-des-femmes

 

lien vers étude EPI-PHARE

https://www.epi-phare.fr/app/uploads/2021/04/epi-phare_rapport_acetate_nomegetrol_avril-2021.pdf

 

AMAVEA association de victimes de méningiomes (dont ceux dus à l’ANDROCUR et aux autres progestatifs)- Aide et soutien

 

L’équipe de Neurochirurgie de la Clinique de l’Union propose

un circuit dédié directement accessible via une adresse unique :

méningiome@neurochirurgie-union.fr

 

–   Rendez-vous IRM rapide

–   Consultation de neurochirurgie

–   rapide lorsque l’IRM montre un méningiome ;

–   en urgence en cas de symptôme(s)

–   Information auprès du praticien prescripteur et du généraliste

–   Déclaration de pharmaco-vigilance systématique auprès de l’ANSM

 

Le méningiome est une tumeur non cancéreuse qui se développe à partir des enveloppes situées autour du cerveau, les méninges.

Mode de révélation

  • Les symptômes varient selon la localisation et la taille de la tumeur (céphalées, troubles visuels, épilepsie, déficit moteur d’un membre, trouble du comportement …). Fréquemment les méningiomes sont asymptomatiques (sans symptôme). Ils alors sont découverts de façon fortuite, dans le cadre de bilans réalisés pour tout autre chose.

Traitement

  • En fonction de la localisation, de la taille et du mode de révélation, plusieurs propositions doivent être discutées : surveillance, chirurgie et/ou radiochirurgie
Méningiome suprasellaire Avant chirurgie
Méningiome suprasellaire Apres chirurgie
Méningiome de la convexité Avant chirurgie
Méningiome de la convexité Apres chirurgie